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Fondateur de CoachingCore, Mario Bucciarelli pose une question clé : "Et si la vraie pandémie de notre époque n’était pas virale mais mentale ?", la manifestation d’une société qui glorifie la performance jusqu’à l’épuisement. Et si le Burnout n'était pas une fatalité individuelle mais davantage le symptôme d'une culture collective du surmenage.
Cet article se propose de reprendre les meilleurs passages de sa tribune.
Bonne lecture.
- Contrairement aux idées reçues, le burnout n’est pas seulement le résultat d’heures excessives ou d’une charge de travail écrasante. Il est avant tout le fruit d’un mécanisme psychologique subtil : l’illusion de contrôle. Cette illusion nous pousse à croire que nous pouvons tout gérer, tout anticiper et tout maîtriser. Chaque victoire nourrit cette croyance, chaque erreur devient un fardeau supplémentaire que nous tentons de compenser. Petit à petit, le corps s’épuise, le mental s’affaiblit, et le signal d’alarme se fait entendre, parfois trop tard.
- Les signes sont nombreux et souvent négligés : fatigue persistante, irritabilité, troubles du sommeil, perte d’intérêt pour des activités autrefois sources de plaisir, sentiment de déconnexion avec soi-même. Le burnout touche toutes les catégories sociales, toutes les professions, et ne fait aucune distinction entre indépendants, salariés, cadres ou étudiants.
- L’épuisement professionnel n’est pas seulement une question individuelle : il est la conséquence d’une organisation du travail, d’une culture professionnelle et d’une société qui valorisent le surmenage et l’auto-exploitation.
- La prévention passe par plusieurs axes. D’abord, la conscience de soi : reconnaître ses limites, identifier ses signaux de fatigue, accepter que l’on ne peut pas tout contrôler. Ensuite, la priorisation : savoir dire non, organiser ses tâches de manière réaliste, et réaffirmer ses besoins personnels. Enfin, la responsabilisation collective : les entreprises, institutions et communautés doivent créer des environnements qui valorisent l’équilibre, la santé mentale et la durabilité du travail.
- Le burnout est aussi un enjeu de société. À mesure que le rythme de nos vies s’accélère, la frontière entre engagement et épuisement devient floue. Nous devons repenser notre rapport au travail et à la réussite. Réussir ne devrait jamais signifier se perdre. Le succès durable ne se mesure pas en heures travaillées ni en résultats immédiats, mais en capacité à préserver sa santé, son équilibre et sa motivation sur le long terme.